Cinéma
Le cinéma est sans aucun doute l'une des formes de distraction les plus populaires en Inde.
Afin de satisfaire cette demande d'évasion, l'industrie cinématographique indienne tourne chaque année environ 800 longs-métrages, ce qui place l'Inde en première position mondiale des pays producteurs de films.
Une grande partie de ces films sont produits dans les studios de Bombay, surnommés Bollywood en référence à l'ancien de la ville indienne (Bombay) et aux célèbres studios nord-américains.
De cette énorma productiuon, une petite minorité s’est fait connaître récemment dans les festivals internationaux et, depuis, les productions bollywoodiennes intéressent de plus en plus. Ainsi le film Devdas, présenté hors compétition à Cannes en 2002, Lagaan, nominé aux oscars en 2001, ou encore Coup de foudre à Bollywood, Le Mariage des moussons , La Famille indienne, Black, Om Shanti Om ou My name in Khan percent sur le marché international.
Cependant, la majorité des productions est destinée à un public local et se contente d'intrigues simplistes, de thèmes « à l'eau de rose » et de rengaines olé olé, servies par ces gigantesques usines de production cinématographique que sont les studios de Mumbai. Bollywood produit environ 90 % des films en langue hindi.
Essayez d'aller au moins une fois à une séance de cinéma. Une fois à sa place dans une salle généralement immense (pour un film qui dure en moyenne 3h), on est immédiatement pris par l'ambiance : l'action est à la fois sur l'écran et dans la salle. Les spectateurs crient, rient, commentent, s’agitent et reprennent les chansons qu’ils connaissent par cœur !
Les ingrédients des intrigues restent assez invariables : des bons et des méchants, un bellâtre en guise de héros (ou parfois, un type un peu grassouillet), une héroïne séduisante (et souvent très sexy), une histoire d’amour contrariée mais qui, bien sûr, se dénouera à l’avantage du héros, sans oublier la victoire des valeurs éternelles, de la religion, de la famille et de l’amour mièvre.
Comme les Indiens ont une prédilection pour les chants et les danses, la majorité des films populaires sont agrémentés de scènes où les acteurs se mettent subitement à chanter et à danser.
Bollywood compte désormais de nombreuses stars, littéralement adulées par leur public, dont la vie et les frasques alimentent généreusement les colonnes des journaux.
N'oublions pas qu'il existe aussi en Inde un cinéma d'art et d'essai avec des films de qualité produits par certains auteurs dont les analyses de la société indienne sont souvent percutantes.
Musique et danse
La danse et la musique sont certainement les arts de prédilection des Indiens. Depuis des siècles, ces arts ont été transmis sans discontinuité par des lignées de maîtres (gourous) et de disciples, et sont encore très vivants.
La musique comme la danse classique, restées très proches de celles pratiquées au IVe siècle av. J.-C., se sont maintenues jusqu'à aujourd'hui grâce à une tradition orale.
Deux lignées principales sont à distinguer :
le Nord a donné naissance à la musique « hindoustanie » et à un style de danse où se mêlent expression dévotionnelle et danse de cour ;
la musique « carnatique » et les divers styles de danse du Sud, purement hindous, sont restés plus proches des formes originelles.
Où écouter les musiques ?
La musique, en Inde, est partout : il n'y a qu'à prendre un bus pour entendre des mélodies enjouées, à passer près d'une radio ou d'une TV allumée dans un magasin. Dans les petites villes ou les villages, de petits groupes de musiciens, souvent amateurs, perpétuent un répertoire de chansons folkloriques et se produisent volontiers à la demande ; ils sont souvent accompagnés de danseurs ou de spectacles divers (marionnettes, par exemple).
Entrez sans a priori dans les temples, asseyez-vous et écoutez... Un peu plus loin, la rumeur de mantras vous entraîne dans une contemplation émerveillée de la vie religieuse.
Dans le Sud, ce sont des joueurs de nadashwaram (sorte de grand hautbois), accompagnés de percussions très puissantes, qui, devant l'entrée du temple, invitent à entrer. Dans le Nord, vous croiserez parfois des bands, en costume d'apparat, qui se louent pour les mariages ou les occasions importantes et jouent dans la rue à trompettes et tambours déployés.
Les fêtes locales ou religieuses donnent lieu à des réjouissances auxquelles participent souvent des musiciens.
Dans les grandes villes, il est fréquent de pouvoir assister à des concerts de musique classique locaux. D'importants festivals ont lieu chaque année dans les grandes villes, qui sont annoncés dans les journaux locaux.
La musique classique
Le système musical indien est basé sur deux composantes principales : le râga, au thème mélodique, et le tala au thème rythmique.
Le râga est avant tout le choix d'un certain nombre de degrés dans l'octave, choix de notes sur lequel le musicien conduit toute son improvisation.
Le rythme (tala) est un élément essentiel du développement musical, car il structure l'improvisation et, par sa rapidité en fin de morceau, permet d'atteindre au paroxysme de l'émotion.
Les musiciens se produisent généralement par groupes de trois ou quatre :
un instrument d'accompagnement, le tampura, parfois remplacé par un harmonium, qui fait sonner la fondamentale ;
un percussionniste ;
un musicien soliste, jouant d'un instrument à cordes ou à vent, ou bien un chanteur.
La danse
Avant d'être un spectacle, la danse indienne est un acte rituel ou dévotionnel. Soit que l'artiste adresse par sa danse une prière aux dieux, soit qu'il représente des épisodes de leur existence, ou bien encore qu'il fasse partager au spectateur l'exaltation d'une émotion humaine ou simplement le plaisir du rythme, dans tous les cas, il remplira le rôle d'intermédiaire entre l'homme et les dieux.
Les Indiens distinguent, quel que soit le style, deux types de danse :
nritta : la danse purement rythmique, dans laquelle n'intervient l'expression d'aucun sentiment, et où les divers mouvements ne jouent qu'un rôle esthétique ;
nritya : danse mimée, narrative ou symbolique, utilisant le langage très complexe de l'abhinaya, mouvements expressifs de tout le corps et particulièrement du visage et des mains (mudras), dont les multiples combinaisons constituent un code précis.